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Les aventures de la famille Saumon
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13 février 2013

Réunion de chantier : les aider jusqu'où ?

Voici en vrac les quelques constations et pistes que nous avons évoquées sur ce thème.

L'aide à nos enfants dans la vie quotidienne n'est pas si facile car on oscille toujours entre l'envie de leur apprendre à faire tout seul et le besoin d'aller vite.

L'idéal est de leur déléguer des tâches proportionnées à ce que l'enfant est capable de faire.

Quand un enfant (sans difficulté scolaire) ne veut pas faire ses devoirs, un bon "truc" consiste à supprimer un "privilège de grand" en compensation. Ex : "tu ne veux pas faire tes devoirs ? très bien, tu ne feras donc pas d'ordinateur". Ou bien : "je vais écrire un mot à la maîtresse sur ton agenda pour lui expliquer que tu ne voulais pas faire tes devoirs et tu lui donneras". 

Pour les plus petits : l'idéal est de faire avec eux. Ex : à 2 ans, faire le rangement des jeux dans un coffre avec eux. A cette âge là, c'est pour eux une activité ludique comme une autre. 

Pour l'éducation des ou du dernier d'une fratrie, c'est très facile de tomber dans le "de toute manière, il est trop petit, j'irai plus vite à le faire à sa place". Il devient alors sain de prendre un peu de recul et tâcher de se souvenir ce que l'on demandait aux aînés au même âge.

Pour l'apprentissage de la propreté de Little Ben, je me suis retrouvée sans m'en rendre compte à anticiper tellement ses demandes, qu'en fait il ne demandait jamais. Les pipis dans le pot étaient donc du pur hasard. Il m'a fallu quelques mois avant que je prenne le recul suffisant, que je fasse confiance à mon enfant et qu'enfin je ne me focalise plus sur le problème pour qu'enfin il devienne propre.

Le principal domaine où nous aidons nos enfants, surtout lorsqu'ils sont jeunes, est le domaine scolaire. Là, nous devons jongler en prenant en compte de multiples facteurs : la fatigue de fin de journée, si celle-ci s'est bien ou mal passée, la relation maîtresse/élève et maîtresse/maman, la quantité de devoirs demandés, le temps... Se remettre en cause régulièrement est important surtout si l'enfant a de réelles difficultés scolaires et que l'aide que sa mère lui apporte (entre autre orthophoniste, soutien à l'école...) est quasi indispensable. 

Les demandes d'aides peuvent arriver toutes en même temps surtout si les enfants sont nombreux et rapprochés. Il est difficile alors pour la mère de discerner qui a réellement besoin d'une aide immédiate et qui peut attendre un peu ou encore qui peut se débrouiller tout seul. 

L'ajustement de l'aide que l'on apporte à nos enfant peut se faire grâce au dialogue avec l'intéressé ("penses-tu que tu peux aller chercher une baguette à la boulangerie tout(e) seul(e) pour le goûter ? ").  A la réaction de l'enfant, à ce qu'il dit, on peut essayer de discerner s'il s'en sent pleinement capable, s'il s'en sent capable mais qu'il a un peu peur ou si c'est vraiment trop difficile pour lui. 

Dans notre cas, Nina (l'aînée) a commencé à aller à la boulangerie toute seule vers 8 ans sans que cela ne lui pose de difficulté. (Sachant qu'il n'y avait pas de danger particulier sur le trajet). Pour Lili, aller chercher le pain était un challenge beaucoup plus difficile à relever. Nous avons donc procédé progressivement : d'abord Maman reste sur le trottoir devant la boulangerie pendant que Lili achète le pain. Une autre fois elle y est allée avec sa soeur aînée et enfin seule mais pas avant 9 ans passés, de mémoire. 

Aider nos enfants peut aussi se faire en adéquation avec son langage d'amour. (voir l'excellent livre de Gary Chapman : les langages d'amour des enfants). En ce qui me concerne, connaitre le langage d'amour de mes enfants m'aide notamment pour que le temps des devoirs se passe bien. 

L'apprentissage progressif de l'autonomie a beaucoup d'avantages bien évidemment : l'enfant gagne en confiance en lui (et ceci à tout âge) , la confiance  mutuelle parents-enfant grandit aussi et l'enfant se sent valorisé : "je suis capable de..., Maman (ou Papa) me fait une totale confiance pour..."

Mais cela demande de la part des parents (surtout de la mère ; )) un certain lâché prise qui est loin d'être évident à réaliser. Il nous faut accepter que les choses ne soient pas forcément faites comme nous le voulions. Il nous faut accepter aussi que notre enfant grandit, que l'éducation que nous leur donnons doit être au service de leur construction et de leur liberté, non des nôtres...

Nos enfants sont un don, un don très précieux. Ils ne nous appartiennent pas. Un jour, ils voleront de leurs propres ailes. 

colombe_lacher

Crédit photo : web

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Commentaires
M
Bonjour, <br /> <br /> Je souhaiterais rentrer en contact avec vous. Je suis journaliste pour l'émission les Maternelles de France 5. Serait-ce possible? <br /> <br /> Cordialement,<br /> <br /> Magali
Z
je suis d'accord avec toi !
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