L'obéissance
Là aussi, au cours de ce chantier, j'ai beaucoup appris.
Les difficultés rencontrées en terme d'obéissance sont nombreuses. L'opposition systèmatique des 2 ans, 2 ans et demi est difficile à gérer sans faillir. Parfois, par épuisement, on est tenté de dire oui à tout et ce n'est pas structurant pour l'enfant.
Chez nous, les enfants sont passés maître dans l'art d'argumenter, d'ergoter, de pinailler jusqu'à obtenir ce qu'ils veulent. Garder de la constance dans sa ligne de conduite en tant que parents mais surtout en tant que mère, n'est pas facile. Notre côté "tendre" peut parfois prendre le dessus au détriment de l'obéissance constructive de l'enfant. Il est intéressant à ce moment là de passer le relai au père. Qui et restera toujours le symbole même de l'Autorité. Ce n'est pas moi qui le dit mais beaucoup le reconnaissent à commencer par le Père Yannick Bonnet auteur des 9 fondamentaux de l'éducation tome 1 et 2 que je viens de finir de lire.
"J'en parle à Papa et je te dis"
Personnellement, j'ai beaucoup de mal à répondre à chaud aux requêtes des grandes (11 et 13 ans et demi). En fait, je n'aime pas car j'ai peur de dire oui trop vite et de m'en mordre les doigts après. Du coup, je suis une adepte du : ok, j'ai bien compris ta requête... mais je ne peux pas te donner de réponse tout de suite, j'en parle avec Papa et je te redis tout ça".
Mais dans certaines situations, on ne peut pas se le permettre...et c'est souvent là que ça bug !
La fatigue, un ennemi de l'obéissance (et de l'autorité)
90 % (voir plus) des requêtes (des plus simples aux plus incongrues) seront adressées par l'enfant à sa mère. (y l' est pas fou l'gamin, y va vers le plus fastoche !). Et puis, Papa c'est plus impressionnant, il représente l'Autorité. Si Maman est fatiguée, qu'elle a 10 000 trucs en route en même temps et que par la dessus number three se pointe à 10 s du dîner et demande la bouche enfariné : "Maman je peux aller jouer dehors en pyjama" (il fait -15°C dehors, on est en plein hiver) alors là, Maman explose, hurle, fume par les oreilles, ou tout simplement dit oui pour avoir la Paix sans réfléchir aux conséquences.
L'obéissance est une contrainte pour l'enfant. Mais une contrainte libératrice, car elle lui permet de grandir. Lorsque l'enfant obéit, il pose une marque de confiance en l'adulte. L'enfant qui obéit coopère avec l'adulte et ne lutte plus avec lui. Cette coopération enfant/adulte est indispensable à l'apprentissage de la vie en société. Lorsque l'obéissance est obtenue, il faut féliciter l'enfant, l'encourager. Si il n'y a pas obéissance voire désobéissance, il faut prévoir des sanctions graduelles en fonction de l'importance de l'acte.
En revanche, l'enfant doit bien apprendre de ses parents à ne pas obéir aveuglément hors du cercle familial. Par exemple, on n'obéit pas à un inconnu croisé dans la rue. La référence pour l'enfant en terme d'obéissance doit rester, en premier lieu, ses parents.